Dans une atmosphère empreinte d’émotion et de solennité, Nana Kyeremaa Abrafi Koto, Reine Mère de la CEDEAO et des peuples d’Afrique, a lancé un vibrant plaidoyer pour la paix en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny UNESCO pour la Recherche de la Paix. C’était lors de la cérémonie solennelle du Prix Félix Houphouët-Boigny UNESCO, pour la Recherche de la paix tenue à Abidjan, en présence de plusieurs personnalités nationales et internationales, dont le Président de la République, SEM Alassane Ouattara.
Portant la voix des peuples d’Afrique de l’Ouest et des ressortissants africains, Nana Kyeremaa Abrafi Koto a appelé les Ivoiriens à faire de ce prix un symbole vivant. « Ce prix nous appartient à tous. Il doit nous apporter la paix, et nous conduire à des élections tranquilles et apaisées », a-t-elle déclaré.
Elle a invité chaque citoyen à devenir un ambassadeur de la paix, conscient du rôle historique que joue la Côte d’Ivoire dans la stabilité régionale.
La Reine Mère a exhorté les Ivoiriens à ne pas oublier les heures sombres de la crise post-électorale de 2011. « Il ne faut pas avoir la mémoire courte. On ne peut pas revivre ces drames, car la guerre détruit des familles entières, elle freine le développement, elle piétine l’éducation et la culture. »
À travers son discours, elle a dressé un tableau lucide de l’impact dévastateur des conflits sur les sociétés.
Pour Nana Kyeremaa, les enjeux dépassent les frontières ivoiriennes : « Si la Côte d’Ivoire est touchée, c’est toute la sous-région qui subit. Voilà pourquoi chaque ressortissant de la CEDEAO et des peuple d’Afrique doit s’impliquer activement dans la prévention des tensions. » Un message clair destiné aux dirigeants, mais aussi à la jeunesse et à la société civile.
La Reine Mère a lancé un appel direct aux acteurs politiques ivoiriens : « Il faut privilégier l’intérêt de la nation avant celui des partis. On ne peut pas gouverner un pays détruit. Le dialogue politique est essentiel pour garantir une participation inclusive et une stabilité durable. » Elle a insisté sur l’urgence d’un consensus avant les échéances électorales à venir.
Enfin, elle a rendu un hommage appuyé au père de la Nation, Félix Houphouët-Boigny, saluant « son héritage de paix ». Elle a également remercié l’UNESCO pour « le travail remarquable accompli au service de la culture, de l’éducation et du développement des peuples africains », sans oublier d’adresser sa reconnaissance au Président Alassane Ouattara « pour son engagement constant en faveur de la paix et du progrès en Côte d’Ivoire ».
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