Avec la prise du pouvoir opérée mercredi par l’armée contre le président Mohamed Bazoum, le Niger vient d’enregistrer son cinquième coup d’État militaire en moins de cinquante ans. Le premier coup d’État a été perpétré en 1974 par un groupe de militaires réunis au sein du Conseil militaire suprême (CMS).
Dirigé par le chef d’état major des forces armées nigériennes (FAN), le Colonel Seyni Kountché, ce groupe avait renversé le premier président nigérien Diori Hamani dont l’épouse, Aissa Diori, a été tuée lors des échanges de tirs entre les putchistes et les soldats loyalistes. Le deuxième coup d’État est intervenu en 1996 lorsqu’un autre groupe d’officiers dirigé par le chef d’état major des FAN, le Colonel Ibrahim Baré Mainassara et agissant au nom du Conseil National de Salut (CNS) avait renversé le président Mahamane Ousmane élu trois ans plus tôt à l’issue des premières élections démocratiques.
Trois ans plus tard, Ibrahim Baré Mainassara est à son tour victime d’un coup d’État perpétré par un groupe de militaires réunis au sein du Conseil de réconciliation nationale (CRN) dirigé par le chef de sa garde présidentielle Commandant Daouda Malam Wanké. Il fut tué sur le tarmac du groupement aérien national de Niamey alors qu’il tentait de se rendre dans une localité de l’intérieur du pays.
En février 2010, le quatrième coup d’État a été organisé par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) dirigé Commandant Djibo Salou, responsable d’une compagnie militaire de Niamey, contre le président Tandja Mamadou qui a décidé de modifier la constitution et de rester au pouvoir à la fin de son second et dernier mandat constitutionnel. À chaque fois les militaires ont évoqué la gouvernance économique, sociale ou politique des régimes qu’ils renversent. Plusieurs autres tentatives de coup d’État ont été échoué, dont la dernière a été déjouée dans la nuit du 31 mars au 1ee avril 2021, à quelques heures de l’investiture de Mohamed Bazoum.
AA
Discussion about this post