Le 24 septembre 2023, à la surprise générale, Emmanuel Macron annonce le rapatriement immédiat de l’ambassadeur de France et le départ de l’armée française du Niger pour la fin de l’année. Pour qui ne suivait pas la situation au Niger, cette déclaration du Président français peut apparaitre comme une décision volontaire, ce qui est loin d’être le cas. En effet, c’est quelques jours après le coup d’Etat du 26 juillet que le pouvoir nigérien avait exiger le départ des troupes françaises stationnées au Niger. A ce moment-là, la réponse d’Emmanuel Macron avait été catégorique. Pas question d’accéder aux injonctions du pouvoir putschiste ;
« nous ne négocions qu’avec le Président BAZOUM, seule autorité légitime du Niger. » Le 28 aout encore, devant la réunion annuelle des ambassadeurs de France Emmanuel Macron a répété la même chose. Cette position du Président Macron a jeté une lumière crue sur le peu de considération que la France a pour nos pays africains. Concernant l’ambassadeur, pas plus tard que la semaine dernière, Emmanuel Macron et sa ministre des armées, ont déclaré que ce n’est qu’avec l’accord de Monsieur Bazoum que l’ambassadeur quitterait le Niger. Si Emmanuel Macron a pris la décision de rapatrier l’ambassadeur et d’envisager le départ des 1500 militaires français, c’est qu’il ne pouvait faire autrement. En effet, la position arrogante, condescendante et colonialiste consistant à défier les autorités nigériennes sur leur sol, en répétant que la France ne reconnait que son agent Bazoum renversé par un coup d’Etat ne pouvait pas tenir longtemps et commençait à friser le ridicule surtout que le peuple nigérien bénéficie du soutien des autres peuples africains et qu’Emmanuel Macron reconnaissait son isolement au sein de ses partenaires. Voilà comment la mobilisation du peuple nigérien a conduit Emmanuel Macron à la capitulation.
Le Parti Communiste du Bénin félicite le peuple nigérien pour cette grande victoire qui confirme les avancées de la révolution patriotique en cours en Afrique. Il lui apporte son appui indéfectible. Tout le monde a suivi les dernières pérégrinations de l’armée française dans la sous-région Ouest-Africaine.
Chassée du Mali, Barkhane s’est repliée sur le Niger, le Bénin et le Tchad. Chassée du Burkina Faso, la force Sabre s’est éparpillée au Niger et encore au Bénin. Que va-t-elle faire maintenant qu’elle est chassée du Niger ? La France doit comprendre que les peuples africains ne veulent plus d’armée d’occupation étrangère sur leur continent. En tout cas, le peuple béninois ne veut pas entendre parler de repli des forces armées françaises chez lui. Voilà pourquoi le Parti Communiste du Bénin met en garde Patrice Talon contre toute velléité d’accueillir l’armée française en divagation, dans notre pays.
Pas de Troupes Françaises au Bénin !
Bases Militaires Etrangères hors d’Afrique !
Cotonou, le 25/09/2023
Le Parti Communiste du Bénin
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