Déclaration relative à la « guerre électorale » du 25 Octobre 2025.
Ivoiriennes, Ivoiriens,
Les faits
Le 05 janvier 2025, me fondant sur la claire perception de sérieux troubles à l’horizon, j’avais mis en garde contre l’organisation de l’élection présidentielle dans les conditions courantes.
Dans la certitude que le statu quo demeurerait jusqu’au 25 octobre, j’avais préconisé l’institution d’un dialogue national aux fins de bâtir un consensus autour du principe du report des élections et la mise en place d’une transition républicaine inclusive avec pour objectif, l’aplanissement de toutes les divergences et la réunion des conditions nécessaires pour une élection aux lendemains paisibles.
Réaliste, je suis allé jusqu’à suggérer, dans la mesure où cette transition intervenait au cours du mandat du Président de la République, que le Président Ouattara soit maintenu comme Chef de l’État avec la nomination d’un gouvernement citoyen qui agirait sous l’autorité morale d’un comité de sages.
Le 28 juillet 2025, par courrier, J’en ai saisi le Président Alassane Ouattara avec insistance et prière d’y accorder la plus grande attention. Laquelle lettre a été ouverte le 19 aout 2025, pour prendre à témoin le peuple.
J’en ai saisi toutes les faitières des organisations traditionnelles et religieuses et notamment, le conseil des rois et chefs traditionnels, l’archevêché d’Abidjan, la conférence épiscopale, le COSIM, le CNI, etc.
Tout le long de ces 10 derniers mois, je me suis donné aucun répit dans l’alerte et la conscientisation au danger de l’élection du 25 Octobre. Hélas !
Ces nombreux efforts n’ont pu fléchir la position des autorités qui ont tenu à organiser les élections à l’échéance du 25 octobre.
Ainsi, le 8 septembre, le conseil constitutionnel a rendu public la liste des candidats retenus pour l’élection du Président de la république. Faits majeurs, les candidats des principaux partis de l’opposition ainsi que ceux de la société civile sont écartés.
A la même date, par décret, Le Président de la république a convoqué le collège électoral pour le scrutin le 25 octobre 2025 de 8 h à 18 h.
Le 11 octobre, alors que s’ouvre officiellement la campagne électorale, l’opposition, nonobstant l’arrêté d’interdiction de monsieur le Préfet d’Abidjan, tente de maintenir la marche à laquelle elle avait appelé pour ce jour une semaine plus tôt.
La répression se fait sans ménagement. Plusieurs centaines de personnes sont arrêtées.
Dès lors, éclatent à travers le pays, des manifestations violemment réprimées. Très vite, l’épicentre des évènements se déplace du sud au centre-ouest en passant par la capitale politique au centre où ils atteignent leur pic. Bilan à ce stade, déjà 8 pertes en vies humaines.
Le 25 octobre donc, c’est dans un pays sur pied de guerre et dans une atmosphère de terreur, avec des populations apeurées que le scrutin, sous un impressionnant dispositif de sécurité fort de 44 000 hommes armés jusqu’aux dents, est organisé. Au bout d’une journée et d’une nuit effroyables qui tournèrent à l’affrontement et aux émeutes dans une bonne partie du pays et notamment dans le sud, le centre et le centre-ouest ou les affrontements prirent une connotation tribale et ethnique, l’on dénombre une quinzaine de morts avec la triste palme à la sous-préfecture de Nahio où l’horreur toucha à son omble comble.
Le 26 octobre, l’opposition réunie au sein du front commun a annoncé par un communiqué conjoint qu’elle ne reconnaissait pas les élections et a appelé à de nouvelles élections inclusives et crédibles tout en appelant à la poursuite et à l’intensification des marches à travers le pays.
Bilan général à ce jour, au moins 23 morts, des centaines de blessés, d’énormes dégâts matériels et des milliers de personnes arrêtées.
Nos observations :
1- Contrairement aux assurances du Chef de l’Etat, l’élection n’a pu se dérouler sans violence, donc n’a pas été apaisée. Il y a eu des troubles et des morts, de nombreux morts.
2- L’élection s’est déroulée avec ferveur dans les zones du nord où les populations se sont mobilisées massivement pendant que dans les zones du centre, de l’ouest et du centre, elle était empêchée et boudée
3- En conséquence de quoi, pour les uns, il y a eu élection quand pour les autres il n’y a pas eu élection, l’élection débouche donc sur une crise politique,
4- La Côte-d’Ivoire sort de cette autre épreuve encore plus divisée,
5-La Côte-d’Ivoire sort de cette épreuve avec une image profondément assombrie. Les retours qui parviennent de l’extérieur ne sont pas les plus élogieux.
Nos commentaires
Je veux d’abord m’incliner devant la mémoire des victimes et dire ma compassion et mes condoléances aux familles éplorées et à la nation. Je veux aussi adresser mes vœux de prompt rétablissement aux blessés. Cela fait, je souhaiterais soulever quelques interrogations fondamentales que je voudrais partager avec vous.
Devrions-nous définitivement ériger les morts d’hommes en norme et principe sacro-saint pour le choix du Président ?Devrions-nous nous accommoder aujourd’hui au 21e siècle aux tueries et massacres des populations comme une normalité sacrificielle pour le choix de nos dirigeants ?
Comme l’on ne peut faire des omelettes sans casser des œufs, devrait-on comprendre qu’on ne peut faire des élections sans tuer des citoyens ?
Est-il acceptable au 21e siècle, dans la Côte d’Ivoire moderne, dans un système dit démocratique, que nous regardions comme normal, comme banal la suppression gratuite de vies humaines pour le choix d’un dirigeant ?
Est-ce là la démocratie ? ou une particularité ivoirienne ?
Pour nous, le choix d’aucun dirigeant ne mérite la perte d’une vie humaine.
Pour nous, une élection où il y a des tués, ce n’est pas une élection, c’est une guerre.
Pour nous donc, avec plus de 20 tués, il n’y a pas eu d’élection le 25 octobre, il y a eu guerre. Il faut donc en tirer les conséquences.
Bien sûr en commençant d’abord par situer les responsabilités, ensuite identifier les causes et enfin, proposer la thérapie.
Les responsabilités
Le Chef de l’État.
Il est le premier responsable de cette énième tragédie.
D’abord parce qu’il était le Président de la République, Chef de l’État et garant de l’unité nationale et de la paix.
Ensuite, parce qu’il n’ignorait pas la certitude de la survenance de ces événements contre lesquels je l’avais personnellement mis en garde. Vous en êtes témoins.
Enfin, parce qu’il a délibérément choisi le passage en force au mépris de tous les appels et supplications pour un dialogue. Il lui suffisait juste d’accepter le dialogue pour que cette situation soit évitée.
Par ailleurs, je veux exprimer ma profonde indignation et ma vive préoccupation relativement à la malheureuse phrase du Président candidat demandant à ses partisans de « bien, bien, bien surveiller vos quartiers, car les chiens pourraient passer»
Mal comprise, Cette terrible phrase dont je veux croire qu’elle a dépassé la pensée du Président, a pu et peut être source d’étincelle en ces temps de fragilité sociale et produire des conséquences imprévisibles sur la cohésion sociale. Nul ne peut imaginer que celui qui a le devoir constitutionnel de garantir l’unité nationale s’identifie à une partie du peuple pour, de surcroit, animaliser une autre partie.
Le Président de la république, dans l’esprit de l’inspirateur de la constitution qui institue la cinquième république française, le général Charles De Gaulle, constitution dont est inspirée la nôtre, pour ne pas en dire plus, « «ne saurait être confondu avec aucune fraction. Il doit appartenir à la nation tout entière, exprimer et servir le seul intérêt général » C’est pourquoi, je demande humblement au Président Alassane Ouattara de bien vouloir reprendre la parole pour lever tout équivoque en précisant sa pensée.
La classe politique
L’opposition politique porte elle aussi une part de responsabilité dans cette énième souffrance infligée au peuple. Une opposition toujours partagée entre la rupture et le confort du statu quo, le changement du système et les intérêts partisans et personnels dans le système.
Une opposition à la stratégie scabreuse et à la communication inaudible, toujours dans l’incohérence, la contradiction et la dérobade.
Une opposition qui n’a jamais su rester ferme sur les problèmes, en général justes, qu’elle pose. Cette attitude grégaire des partis politiques de l’opposition qui se refusent de payer le vrai prix du changement en restant accrochés aux délices du pouvoir fait d’eux, de fait, les alliés parfaits du pouvoir dans la gouvernance qu’ils dénoncent. Une opposition qui dit non le matin et oui le soir, Une opposition qui affirme solennellement et en mondovision que dans les conditions courantes, l’opposition, même unie derrière un seul candidat n’a aucune chance de gagner mais qui, curieusement, se précipite à cette même élection dans les mêmes conditions, expliquant que le changement est à portée de mains. On est en droit de s’interroger sur la nature et la quantité de l’eau qui a pu couler sous le pont.
Une opposition qui dit ne pas reconnaitre une élection et donc le pouvoir qui en résulte mais qui s’apprête à participer aux législatives organisées par le même pouvoir et dans les mêmes conditions décriées en nous expliquant qu’elle ravirait tous les sièges, validant ainsi de fait, le quatrième mandat qu’elle a présenté comme une ligne rouge. Et cela, en enjambant les corps encore chauds de la trentaine de compatriotes tués pour la lutte contre le quatrième mandat, sans oublier les milliers de prisonniers encore détenus.
Alors, Soit le quatrième mandat est une forfaiture inacceptable et nous la combattons jusqu’au bout en nous refusant de l’adouber de quelque façon que ce soit, la lutte ici devenant vitale pour notre démocratie,
Soit on peut faire avec, on peut s’y accommoder, et on l’explique clairement en évitant d’exposer le peuple à des souffrances supplémentaires inutiles.
Auquel cas, il reviendra au peuple souverain d’en juger et d’en tirer les conséquences.
Soit on estime que le découpage électoral actuel est une injustice faite au peuple et on pose le problème et on s’y arrête fermement pour obtenir sa réparation avant tout autre législative ;
Soit on estime que ce n’est pas bien grave et on y va sans pleurnicher après.
Mais, chers compatriotes, ne soyons pas naïfs, le système est ainsi fait et il est ainsi fait sciemment justement pour casser les luttes. Les législatives ont toujours été des tueuses de luttes. Elles sont un levier puissant dans le système pour valider en aval les forfaitures en amont. Elles ont tué la lutte contre la troisième république avec le front du refus, j’étais de la lutte ;
Elles ont tué la lutte contre le troisième mandat.
Elles tueront aussi la lutte contre le quatrième mandat.
Les luttes qui aboutissent ne sont pas celles que portent des individus ou des groupements privés notamment des partis politiques qui sont partie intégrante du système duquel ils tirent leur subsistance, Les luttes qui aboutissent, ce sont celles que porte le peuple lui-même,
Les rois et chefs traditionnels
Le statut de rois et chefs dans la société africaine renvoie à la noblesse et à la dignité. Le chef, dans la société africaine est une autorité d’abord morale au-dessus de la mêlée, une référence morale attachée à la vérité et à la justice. J’ai personnellement travaillé à la promotion de la chefferie traditionnelle en Côte d’Ivoire comme je le fais aujourd’hui à travers l’Afrique dans le cadre du COPADA. L’organisation de la chefferie traditionnelle et son érection au rang d’institution de la république a toujours été au cœur de ma vision politique. Elles figurent dans mon projet présidentiel de 2010 et 2O15. Je dois avouer que je ne les ai pas vus occuper la position ni jouer le rôle que je leur prédestinais dans le contexte que nous vivons. Ils portent assurément une responsabilité importante dans le développement actuel.
Les guides religieux
Les guides spirituels, autres piliers moraux de la société, auront quant à eux honoré pour certains leur statut en multipliant les interpellations directes et en donnant de la voix. Toutefois, je regrette qu’ils n’aient pas pu aller au-delà dans des démarches plus ciblées et des propositions et suggestions plus concrètes pour arracher des consensus salutaires. Même si en vertu du principe de la laïcité, leur posture est bien moins confortable, à un degré moindre et à certains égards, ils ont leur part de responsabilité.
Les militants et autres idolâtres
Les militants aussi portent leur part de responsabilité, eux qui dans leur idolâtrie à leur gourou de leaders exécutent sans discernement les mots d’ordre oubliant qu’après tout, ils demeureront tous dans le même village, dans la même ville, dans le même pays.
Les causes
Si nous voulons prescrire une thérapie efficace aux sempiternelles crises dans notre pays, il nous faut d’abord faire un travail d’introspection profonde pour en identifier les causes, toutes les causes.
Les causes immédiates
Les causes immédiates sont connues. Ce sont les points de désaccord du moment. Elles ont pour noms, Exclusion de candidats, liste électorale contestée, organisateurs contestés, etc…
Les causes lointaines
La cause lointaine de cette nouvelle crise n’est rien d’autre que la non réalisation de la réconciliation nationale. Les divergences affichées, l’intransigeance et la radicalité de certaines postures ainsi que bien d’autres incivilités en disent long sur les amertumes et les ressentiments accumulés tout au long de ces nombreuses années de crises, toute chose qui indique bien que le chantier de la réconciliation reste entier.Je le dis et je le répète depuis 24 ans, aussi longtemps que nous n’aurons pas sacrifié aux catharsis nationales de la réconciliation nationale, nous pourrons continuer d’organiser nos farces électorales, hélas, nous continuerons aussi de déplorer les tragédies et la souffrance du peuple.
Les causes profondes.
Voilà 35 ans que tous les 5 ans, des élections multipartites sont organisées avec toujours le même sort : crises électorales fratricides sur fond de contestations des conditions et résultats. Les causes immédiates étant toujours les mêmes, exclusion de candidats, liste électorale contestée, organisateurs contestés, etc… Et ce, sous tous les régimes qui se sont succédés donc sous Houphouët Boigny, Konan Bédié, Guéi Robert, Gbagbo Laurent et Alassane Ouattara aujourd’hui.
En 1990 c’était la première élection multipartite il y a eu crise avec 3 morts c’était sous Houphouët Boigny ;
En 1995 il y a eu crise avec 30 morts c’était sous Konan Bédié ;
En 2000 il y a eu 300 morts c’était sous Guéi Robert ;
En 2010 il y a eu 3000 morts c’était sous Laurent Gbagbo ;
En 2020 il y a eu 87 morts c’était sous Alassane Ouattara ;Nous sommes en 2025, il y a crise avec déjà morts 23 morts
Les bilans officiels cumulés des crises électorales depuis 1990 se chiffrent à plus de 3445 morts. Ajoutez-y ceux de la rébellion décennale dont on n’a jamais eu de bilan et vous mesurerez le martyr du peuple.
Réfléchissons un peu.
Et si le problème n’était pas essentiellement les hommes ?
Et si le problème était fondamentalement d’ordre systémique ?Et si le problème était le système ?Avec Initiatives Pour la Paix IPP, mon organisation en partenariat avec des organisation de la société civile africaine, je parcours le continent de l’Ouest à l’Est et de Nord au Sud en passant par le Centre pour travailler, dans le cadre du Colloque des Peuples Africains sur la Démocratie en Afrique, en abrégé le COPADA, à l’étude des causes des multiples crises en Afrique, et à la conception d’un modèle démocratique endogène pouvant garantir la paix, la stabilité et le développement de l’Afrique.
Au stade actuel de nos travaux, il apparait clairement que les racines des incessantes crises électorales sur le continent ne résident nulle part ailleurs que dans le système politique de nos pays. Un système généralement peu respectueux de nos réalités et qui devient par là même congénitalement conflictogène. La démocratie est universelle dans son principe. Toutefois, pour produire ses pleins effets, elle doit être adaptée, conceptualisée et tropicalisée pour ainsi dire en fonction des spécificités culturelles de chaque société.
Sur le plan national, les travaux conduits dans le même cadre sous la houlette de COPADA Côte-d’Ivoire, par notre panel d’experts des différentes sphères socioculturelles de la Côte d’Ivoire sont formels sur la question. Au-delà des causes immédiates et lointaines qui sont en fait des effets, la véritable cause, la cause principale est le système politique avec ses modes de désignation des dirigeants et de gouvernance.
Le jeune JFK a dit quelque chose récemment qui a soulevé l’hilarité générale. Il a dit «Nous ne sommes pas en démocratie» . Il ne croyait peut-être pas si vrai dire ; et pourtant, il disait la pure vérité. En vérité, en vérité, nous ne somme pas en démocratie en Côte d’Ivoire comme dans la quasi-totalité des pays africains. C’est juste surprenant de constater qu’il a juste suffi au jeune homme de 24 ans d’y mettre le pied pour s’en rendre compte là où les dinosaures avec leur longévité et expérience records n’y voient jusque là que du feu.
Vous ne pouvez pas guérir un mal aussi longtemps que ne saurez pas le nommer. Aussi longtemps que nous nous bercerons d’illusion d’être dans un système démocratique, et que nous continuerons sur cette base de jouer le jeu, nous demeurerons toujours le dindon de la farce. Le multipartisme n’est pas la démocratie, c’est juste la multiplication des potentiels partis Etat.
Oui Monsieur le Président Jean François Kouassi, nous ne sommes pas en démocratie. Le système en vigueur dans notre pays est tout sauf démocratique. Je l’ai démonté dans mon livre intitulé « Modèle démocratique pour une Afrique souveraine et prospère, paru chez l’harmattan.
Un système dans lequel le peuple est dépouillé de son pouvoir au profit d’un individu, le Président de la république, n’est pas un système démocratique.
Un système dans lequel le Président de la république, tel un monarque absolu, détient à lui tout seul l’exclusivité et la totalité de tous les pouvoirs n’est pas un système démocratique.
Un système dans lequel les pouvoirs législatif et judiciaire sont sous l’autorité de l’exécutif n’est pas un système démocratique.
Un système dans lequel les partis politiques, véritables sectes des temps modernes, usurpent le pouvoir du peuple et détournent à leur profit et pour leurs seuls intérêts les représentants de la nation n’est pas un système démocratique.
Un système dans lequel la fortune est constitutionnellement un critère d’éligibilité des dirigeants n’est pas un système démocratique.
Un système dans lequel les résultats sont connus et publiés avant le vote n’est pas un système démocratique.
La solution de sortie de crise
Chers compatriotes, Il ne faut pas s’y tromper, le calme sous la terreur ne doit pas nous tromper, le pays est à nouveau entré dans une autre crise sérieuse. Une crise politique mais aussi une crise potentiellement sociale. Les ingrédients sont sous nos yeux.
Dans le contexte sécuritaire sous régional actuel, notre pays ne peut se permettre de laisser s’installer durablement la présente crise. La solution ne peut se trouver que sous l’arbre à palabre. C’est pourquoi j’en appelle à nouveau à la convocation urgente d’un DIALOGUE NATIONAL réunissant toutes les forces vives de la nation à l’effet de bâtir un CONSENSUS NATIONAL autour du meilleur cadre pour la construction d’un nouveau CONTRAT SOCIAL pour la réconciliation, la paix et la continuité de la glorieuse marche de la Côte d’Ivoire, notre chère patrie. Ce sera la parfaite occasion et le cadre idéal d’engager un diagnostic profond du système politique qui est le nôtre.
À la lumière des résultats de sa pratique, le modèle démocratique en vigueur pour le choix de nos dirigeants et pour l’alternance au pouvoir appelle de toute urgence, une nouvelle conception à l’aune de nos réalités sociologiques, culturelles, morales et spirituelles.
Je tiens volontiers à la disposition de la république, à cet effet, nos propositions et notre équipe d’experts COPADA.
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Konan Kouadio Siméon
Président d’Initiatives Pour la Paix (IPP)

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