Un dialogue de haut niveau sur la mortalité et la morbidité maternelle s’est tenu, le jeudi 11 septembre 2025, au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan-Cocody, en présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien et de la directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Diéné Keita, en visite officielle en Côte d’Ivoire.
La rencontre, présidée par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a enregistré la participation du ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, ainsi que de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré. Elle a mobilisé également des experts nationaux et des partenaires techniques et financiers.
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique subsaharienne concentre 70% des décès maternels dans le monde. En Côte d’Ivoire, les chiffres sont passés de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 385 en 2022, mais restent encore éloignés de l’objectif de moins de 70 décès à l’horizon 2030. « Nous devons redoubler d’efforts pour sauver chaque vie », a déclaré le Dr Meïté Issoufou dans sa communication introductive.
Le ministre Pierre Dimba a évoqué les avancées enregistrées, notamment la construction d’infrastructures hospitalières modernes, la gratuité ciblée des soins maternels et la promotion de la planification familiale. Il a toutefois relevé les défis persistants liés aux disparités régionales, à la qualité des soins et au financement.
De son côté, le ministre Mamadou Touré a souligné l’importance de l’implication des jeunes dans la lutte contre la mortalité maternelle, à travers la prévention des grossesses précoces et les campagnes de sensibilisation qui touchent plus de quatre millions de jeunes.
Pour sa part, la ministre Nassénéba Touré a insisté sur l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre, saluant l’engagement de l’UNFPA en la matière.
Mme Diéné Keita a réaffirmé la volonté de l’UNFPA d’accompagner la Côte d’Ivoire autour de trois priorités : mettre fin aux décès maternels évitables, répondre aux besoins en planification familiale et combattre les violences faites aux femmes. Elle a appelé à une mobilisation accrue de ressources et à une coopération renforcée entre l’État, les partenaires et la société civile.
Josué koffi
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