Le vice-président du PPA-CI en charge de la promotion du panafricanisme va bel et bien se lancer dans la course à la présidence.
La rumeur courait depuis plusieurs semaines et Ahoua Don Mello a tranché. Malgré les tensions qui traversent le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dont il est le vice-président en charge de la promotion du panafricanisme, l’ancien ministre confirme à Jeune Afrique sa détermination à se présenter à l’élection présidentielle d’octobre.
« Je déposerai ma candidature. Mais j’espère qu’un dernier sursaut, un dialogue, aura lieu », déclare-t-il, assurant que sa décision est « mûrement réfléchie ».
Fin juin, il avait adressé à Laurent Gbagbo, le président et candidat du PPA-CI, toujours inéligible, une lettre censée rester confidentielle, mais qui a fuité partiellement dans la presse le 11 juillet.
Dans ce courrier, il lui préconisait d’autoriser deux ou trois autres cadres à déposer eux aussi leur candidature, au cas où il ne parvienne pas à obtenir sa réinscription sur les listes électorales. Ahoua Don Mello estime aujourd’hui qu’il s’agit d’une « nécessité absolue » pour « l’avenir du parti », justifiant ainsi sa démarche face aux incertitudes qui planent sur la stratégie du PPA-CI.
Il espère encore éviter la « politique de la chaise vide » qui pourrait affaiblir le camp de l’opposition. Unir la gauche ivoirienne Il assure d’ailleurs porter une ambition plus large : structurer l’union de la gauche. « J’ai rencontré Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Mamadou Koulibaly », révèle-t-il à Jeune Afrique. Celui qui est aussi représentant de l’Afrique centrale et occidentale auprès des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et vice-président de l’Alliance internationale des BRICS assure également que sa candidature « sera mise en balance » avec celles de la présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) et du patron du Front populaire ivoirien (FPI).
« À un moment donné, on se demandera comment faire pour cumuler nos forces, et on se rangera derrière le meilleur profil », assure-t-il.
L’ex-ministre se montre confiant quand on lui parle du casse-tête des parrainages. « Ce n’est pas un problème », assure-t-il, balayant la préoccupation majeure des candidats actuellement.
Ses prises de position avaient eu l’effet d’un coup de tonnerre au sein du parti ces dernières semaines, certains cadres craignant qu’elles n’apparaissent comme une tentative de forcer la main à Gbagbo ou comme une mise en doute de sa stratégie politique. L’affaire a d’ailleurs poussé l’ancien chef de l’État, ce 23 juillet, à démettre de leurs fonctions au PPA-CI deux proches de Don Mello. « On ne peut pas faire ce qu’on reproche aux autres », glisse ce dernier.
Jeune Afrique
Discussion about this post