À l’occasion du 18 octobre, date marquant à la fois la naissance du Président Félix Houphouët-Boigny et la création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a adressé un message solennel aux Ivoiriens, depuis Paris, appelant à renouer avec l’esprit de dialogue et de tolérance prôné par le père fondateur de la Nation.
Le successeur d’Henri Konan Bédié a rappelé que le 18 octobre est une date « mémorable » pour tous les fils et filles de Côte d’Ivoire.
« En ma qualité de président du PDCI-RDA, le seul parti politique qu’il a créé, je voudrais saluer respectueusement la mémoire du Président Félix Houphouët-Boigny », a-t-il déclaré.
Tidjane Thiam a invité les Ivoiriens à s’interroger sur ce qu’ils ont fait de l’héritage de paix et de fraternité laissé par Houphouët-Boigny.
« À ce moment critique de l’histoire de notre pays, l’esprit toujours présent de ce grand homme interroge la conscience de chacun et de la Côte d’Ivoire toute entière : avons-nous su suffisamment œuvrer pour la paix ? », a-t-il posé comme question
S’adressant particulièrement aux dirigeants actuels, Thiam a lancé un appel à la cohérence entre les paroles et les actes.
« À tous ceux qui se réclament de l’houphouëtisme, je lance un appel solennel : conformez véritablement vos paroles et vos actions aux enseignements de paix du père-fondateur », a exhorté le président du PDCI-RDA.
Aussi Tidjane Thiam a mis en garde contre la tentation de la répression et de l’exclusion.
« La restriction des libertés et l’usage de la force répressive rabaissent tout pouvoir », a-t-il rappelé, avant de citer Houphouët-Boigny : « Le dialogue reste l’arme des forts. »
Pour lui, la Côte d’Ivoire doit éviter « la voie sans issue créée par le règne de la manipulation, de la violence, de l’injustice et de l’exclusion ».
« Jamais il n’est trop tard pour dialoguer. La paix est encore possible. Agissons maintenant. Le monde nous regarde. L’histoire nous jugera », a insisté Tidjane Thiam.
Le président du plus vieux parti de Côte d’Ivoire a conclu son message en appelant à la responsabilité collective pour préserver l’âme du pays.
« La Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny doit rester un pays de paix, pour que l’âme du père-fondateur repose en paix. Que la paix soit dans nos cœurs ! »
David Kouassi
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