Les lampions de la 5e Coupe d’Afrique des Nations d’Anoumabo (CAN Anoumabo) se sont éteints le dimanche 7 septembre 2025, au terrain Aby Raoul de Marcory Anoumabo. Une finale qui a opposée le Nigéria face à l’Algérie (5-4) aux tirs au but.
Organisé dans le cadre du Festival National de l’Afrique (FENA), ce tournoi a rassemblé huit sélections africaines, dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, le Nigeria, le Bénin, le Togo et l’Algérie.
Placée sous le sceau de la fraternité, la compétition a été ouverte par Sa Majesté Nanan Kyeremaa Abrafi Koto, Reine Mère des communautés de la CEDEAO et d’Afrique.
« Jouons avec une âme ouverte, car au final, il n’y a ni vainqueur ni vaincu, mais un peuple africain qui gagne en fraternité », a-t-elle exhorté devant un public venu nombreux.
C’est à 16h20, que le coup d’envoi de la grande finale entre le Nigeria et l’Algérie a donné lieu à un spectacle sportif intense, rythmé par les danses traditionnelles et les chants populaires. Après un score nul au terme du temps réglementaire, les Super Eagles du Nigeria se sont imposés aux tirs au but (5-4), sous les acclamations de la foule.
« C’est vrai que le sport est un jeu, mais le plus important, c’est de collaborer. Au bout du compte, nous sortons tous gagnants », a confié Farath Assane, Ambassadeur de la paix en Côte d’Ivoire.
Au-delà du spectacle sportif, cette édition s’est inscrite dans une dynamique citoyenne, avec pour thème : « Héritage culturel et engagement citoyen pour des élections pacifiques ». Une manière pour les organisateurs de rappeler aux jeunes générations l’importance du respect des règles et du vivre-ensemble, surtout à l’approche des échéances électorales.
Ouattara Souleymane, Inspecteur Technique au Ministère des Sports et du Cadre de vie, a salué cette initiative : « Le sport rassemble, il révèle des talents et crée une énergie positive. Nous voyons aujourd’hui combien il peut être un instrument de paix durable. »
À l’issue de la rencontre, le capitaine de l’équipe du Nigeria n’a pas caché son émotion. « Nous dédions cette victoire à toute l’Afrique. L’Algérie a été un grand adversaire et mérite aussi le respect. Je remercie mes coéquipiers, le public d’Anoumabo et surtout la Reine Mère. Cette coupe n’est pas seulement celle du Nigeria, mais celle de toute la jeunesse africaine », a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris du public.
Le FENA ne s’arrête pas à la compétition sportive. Après Anoumabo, cap sera mis sur le Palais de la Culture de Treichville les 12 et 13 septembre pour deux journées culturelles. Un moment fort où musiques, danses et traditions viendront compléter ce rendez-vous panafricain.
Le maire de Marcory a exprimé sa fierté d’accueillir l’événement : « Quand on assiste à une telle finale, on sent que l’Afrique est en train de se rassembler. C’est l’Afrique qui gagne, au-delà du résultat sportif. »
Le sport comme levier d’unité africaine. Entre ferveur populaire, engagement citoyen et communion des cultures, la 5e CAN d’Anoumabo s’impose comme une vitrine de la fraternité africaine. Le Nigeria repart avec le trophée, mais c’est toute l’Afrique qui sort grandie de cette édition.
Josué Koffi
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