Le vendredi 1ᵉʳ août 2025, la localité de N’Douci a accueilli la deuxième édition du Voyage d’immersion culturelle de l’Union des Journalistes Culturels de Côte d’Ivoire (UJOCCI). Après une première étape à Grand Bouboury- village située dans la commune de Dabou, les journalistes ont mis le cap sur les terres de N’Douci pour explorer, sous la direction du Professeur Amoa-Urbain, l’un des trésors cachés de la culture ivoirienne : Amoa-City.
Du rôle des notables à la mémoire de Kanga Nianzé
Le voyage a commencé par une conférence sur « Le rôle de la notabilité dans le développement d’un village », animée par le professeur Amoa-Urbain. Avec passion, il a mis en lumière l’importance des gardiens des traditions dans le développement socio-économique rural. Un moment d’échanges enrichissants, marqué par des anecdotes historiques et des appels à revaloriser nos identités locales. Un temps de partage suscité par la chefferie de N’Douci, fort apprécié par un auditoire réceptif.
L’émotion a atteint son paroxysme lors de la visite du site de Kanga Nianzé, un ancien point de passage du commerce triangulaire. Face à la rivière sacrée Bodo, où les esclaves recevaient le « bain de l’oubli » avant d’être déportés, le silence des journalistes a témoigné de la gravité de ce lieu de mémoire. Une stèle commémorative marque désormais cet endroit, rappelant une histoire tragique et essentielle.
Amoa-City, un sanctuaire de la sagesse africaine
Le moment fort de la journée a été la découverte d’Amoa-City, un domaine de 15 hectares dédié à la diplomatie coutumière et aux valeurs ancestrales africaines. Conçu par le professeur Amoa-Urbain, ce lieu est une véritable académie à ciel ouvert où chaque totem, chaque chemin rituel et chaque bâtiment raconte une histoire.
Le site abrite un théâtre de verdure, une bibliothèque, un lac artificiel, ainsi que des espaces de méditation. Amoa-City est un lieu de transmission qui fait dialoguer le passé et le présent. Il rend notamment hommage à des figures emblématiques comme la Reine Abla Pokou, dont l’héritage imprègne les lieux. Ici, tout parle : des totems alignés avec soin aux chemins rituels, en passant par un théâtre de verdure, une bibliothèque, un lac artificiel, des résidences de retraites spirituelles… Chaque espace a une fonction, chaque pierre a une histoire. Le Professeur Amoa Urbain y a bâti une véritable académie de la sagesse africaine. Lieu de transmission, de méditation et de résilience.
À travers ce site aux mille secrets, il entend faire dialoguer passé, présent et avenir autour de la diplomatie coutumière, des rites initiatiques et de figures tutélaires telles que la Reine Abla Pokou, dont l’héritage symbolique hante les lieux.
Alors que le soleil déclinait sur Amoa-City, un doux sentiment de plénitude mêlé à un pincement au cœur s’est emparé des visiteurs du jour. Quitter un tel patrimoine n’est jamais facile. Mais tous repartent enrichis, transformés, porteurs d’une mission : témoigner de cette richesse culturelle qui dort encore trop souvent dans l’ombre.
À la fin de la visite, les journalistes sont repartis enrichis, avec la mission de témoigner de la richesse de ce patrimoine culturel. Amoa-City est un rappel puissant que l’histoire et la tradition ivoirienne sont des sources d’inspiration infinies, qui méritent d’être découvertes et partagées.
Discussion about this post