À moins d’un mois de la présidentielle du 25 octobre, l’Institut Républicain International (IRI) tire la sonnette d’alarme : la violence électorale demeure la principale menace pour la Côte d’Ivoire. L’ONG américaine, qui a conduit une mission d’évaluation pré-électorale à Abidjan, a livré ses conclusions ce vendredi 26 septembre.
Selon l’IRI, la disqualification de figures majeures de l’opposition, combinée à la méfiance envers les institutions, alimente un climat explosif. Les manifestations d’août et septembre contre la candidature du président Alassane Ouattara à un quatrième mandat et l’exclusion de certains opposants ont déjà fait des vagues, entraînant arrestations et cas présumés d’enlèvements de partisans. « Un certain nombre de personnes sont encore en détention », note la mission.
La délégation pointe aussi du doigt le harcèlement de militants politiques, l’influence grandissante des discours incendiaires sur les réseaux sociaux, ainsi que les risques liés à la désinformation numérique, parfois orchestrée depuis l’étranger. Des menaces qui, selon l’IRI, compromettent l’engagement citoyen et créent « un climat de peur propice aux violences ».
Face à cette situation, la mission recommande aux autorités et acteurs politiques de désamorcer urgemment les tensions : libération des opposants détenus, protection des journalistes, accès équitable aux médias, mécanismes de sanction des violations électorales et lutte contre la manipulation de l’information.
« Le peuple ivoirien aspire à des élections pacifiques, crédibles et inclusives », a insisté l’IRI, appelant l’ensemble des parties prenantes à la responsabilité pour éviter que le spectre de la violence ne vienne une fois encore entacher le processus électoral.
David Kouassi
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